Les 4, 5 et 6 avril
L’expression d’une nouvelle vague…
La disparition de Jacques Rivette nous laisse définitivement orphelin de la « Nouvelle Vague », époque de profonde mutation pour le cinéma mais aussi de réflexions intenses sur ce qu’il est et ce qu’il peut.
L’enseignement de cet art au lycée voudrait en garder l’esprit, car il se veut d’abord une tentative de pratique simple, directe, en décors réels avec des acteurs non professionnels et un souci d’improvisation et d’adaptation permanent.
Mais c’est aussi un travail sur la construction des films, le scénario, le découpage, le montage et ce que l’histoire en a fait au cours du temps, perspective analytique que Rivette, Truffaut, Varda, Rohmer et les autres n’ont jamais abandonnée.
Nos élèves sont pour nous chaque année l’expression d’une nouvelle vague à l’œuvre dans ce processus institué de pratique et de méditation sur le cinéma.
Ils sont novices mais enthousiastes, donc inventifs et plein de ressources.
La compétition scolaire de mercredi au théâtre G. Robinne vous en donnera un aperçu.
Leur séjour au festival du court métrage de Clermont-Ferrand et la sélection qu’ils en rapportent pour les compétitions professionnels du Ciné en herbe prolongent ce mouvement en leur donnant l’occasion de rencontres bénéfiques avec les « hussards » du cinéma français, sélectionnés rigoureusement par l’équipe de Sauve qui peut le court métrage pour leurs qualités d’engagement et de renouvellement du 7ème art.
Cette alchimie entre lycéens novices et jeunes professionnels avertis fait la saveur des séances qui vous seront proposées durant ce 28ème festival: c’est un spectacle bien-sûr mais aussi et surtout une confrontation et une émulation réciproque, auxquels nous sommes tous conviés, tant le dialogue avec le public fait partie intégrante de ce mélange précieux.
Très bon festival à tous !
Vincent Robert
Président du Festival Ciné en Herbe