Films professionnels
- Prix Icare : Christophe Boula pour ENFANT DE YAK
- Prix public compétition 1 (500 €) : Thomas Cailley pour PARIS SHANGAÏ
- Prix public compétition 2 (500 €) : Julien Le Coq / Sébastien Bonnetot pour SANA
- Prix de la ville de Montluçon (1000 €) : Nicolas Lasnibat pour UNE NOUVELLE DANSE
Films lycéens
Conseil Régional
- CAT 1 :
1000 € pour ex aequo MASSACRE A LA PELLICULE et AINSI PARLAIT JÉSUS – Lycée Blaise Pascal – Clermont-Ferrand
- CAT 2 :
500 € pour LA MÉMOIRE DE LA JETÉE – Lycée Jean Baptiste De La Salle – Clermont-Ferrand
Conseil Général
- CAT 3 :
500 € pour L’AN DEMAIN – Lycée Louis Pasteur – Marmilhat
Prix de la ville de Montluçon :
- CAT 1 : Lycée Blaise Pascal – Clermont-Ferrand – 500 € pour JOSIANE
- CAT 2 : Lycée Jean Baptiste De La Salle – Clermont-Ferrand – 250 € pour LA MÉMOIRE DE LA JETÉE
- CAT 3 : Lycée Louis Pasteur – Marmilhat – 250 € pour L’AN DEMAIN
Accessits
- CAT 1 :
Scénario : Lycée Madame de Staël – Montluçon – pour INCONNU A MON ADRESSE
Lycée Blaise Pascal – Clermont-Ferrand – pour JOSIANE
- CAT 2 :
Lycée Jean Monnet – Yzeure – pour LA DOUCHE
- CAT 3 :
Collège Marie Curie – Désertines – pour IL N’Y A PAS QUE NOUS
Lycée Madame de Staël – Montluçon – pour VAGUE
Mention comédien : Lycée Madame de Staël – Montluçon – pour LA PISCINE ÉTAIT VIDE
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Bonjour, bonsoir,
Nous voulons témoigner de quelques injustices qui ce sont déroulés lors de ce festival.
Tout d’abord, nous ne comprenons pas comment les choix des jurys ce sont fait, sachant qu’ils ont préférés sélectionner certains films sans histoires structurées, donc sans réels efforts scénaristiques ni même techniques.
Ensuite, la même attention n’a pas était portée à l’ensemble des films. Les réalisateurs de la dernière série n’ ayant pas eu droit aux questions et aux avis des professionnels, sachant que le festival est prévu pour cela.
C’ est dommage et irrespectueux.
Je tiens également à signaler mon mécontentement vis-à-vis de l’organisation du festival.
Moi même scénariste et réalisatrice d’un court-métrage de la dernière série, j’ai été frustrée de ne pas pouvoir présenter mon film devant le jury. De plus, aucuns des films présentés dans cette dernière catégorie n’a été primé ( alors pourtant majoritèrement de catégorie 1, c’est à dire avec une vraie structure scénaristique et des efforts techniques … )
Je suis blessée par ce manque de respect.
Je voulais remarquer que ce n’est pas parce qu’une histoire n’est pas structurée en apparence qu’il n’y a aucun effort scénaristique. Au contraire, ces films sont à prendre au second degré, ils sont souvent plus originaux et travaillés, car l’abstraction n’est pas chose aisée, et sous leurs aspects chaotiques, ces films ne sont pas de simples lambeaux d’images mis au hasard bout-à-bout.
Ils sont aussi plus difficiles à comprendre et à aimer, surtout par le public populaire et peu cinéphile dont vous faite surement partie.
De plus, le corps du jury était constitué uniquement de professionnels. Ils sont donc bien plus aptes à réagir à un film qu’un simple spectateur.
Aussi, j’ai trouvé leurs décisions très justes.
Salutation Ariane.
Je te remercie sincèrement d’avoir pris le temps de commenter et de donner ton avis car il a provoqué chez moi un vif écœurement, je dirais même un profond dégoût. Je trouve tes propos désolants. Je vais m’expliquer en essayant d’être le plus objectif possible, c’est-à-dire en évitant de me laisser aller à te mépriser ouvertement comme tu méprises un peuple dont tu fais pourtant partie. Je vais poursuivre en te posant quelques questions qui auront pour but de mettre en exergue l’égotisme sous-jacent de tes propos.
Premièrement, puisque tu sembles capable, en lisant un commentaire sur internet, de discerner le cinéphile du néophyte, j’aimerais que tu exposes clairement les critères sur lesquels tu te bases. Je me permets de douter de la pluralité de ces critères, et, à vrai dire, je suis persuadé qu’ils ne sont autres que : « ceux dont l’avis diverge du mien n’ont pas l’honneur d’être cinéphiles. » Je m’avance peut-être, et si c’est le cas, je te prie de me corriger, sinon, de réviser ta définition.
Deuxièmement, je suis persuadé que si le cinéma fonctionne si bien ce n’est pas parce qu’il propose à tout un chacun l’opportunité de réfléchir sur des sujets métaphysiques mais bien parce qu’il permet aux gens de rêver un peu. Faut-il mépriser ceux qui prétendent nous donner un moment d’amusement intense et une histoire intéressante ? Faut-il mépriser ceux qui font des films sans avoir la prétention de vouloir réinventer le cinéma ? Soit-dit en passant, les films primés sont tout sauf originaux, le premier est une adaptation flagrante de « C’est arrivé près de chez vous » et le deuxième est un patchwork d’extraits réinterprétés : prenons les films qu’on aime et faisons leur un hommage grossièrement cohérent.
ATTENTION ! Cela ne veut pas dire que je n’ai pas aimé, cela veut JUSTE dire que je n’y trouve rien de novateur. Je critique ces films mais je les respecte. Comme les autres. Ce qui me révolte ici c’est ton commentaire, pas les films qui l’ont généré. J’espère que je suis clair.
Bref, en lisant des commentaires pareils j’en viens à douter que le cinéma soit encore fait pour son public. Je ne dis pas que ce que ces jeunes cinéastes en herbe ont fait est sans intérêt, je dis juste que cela ne mérite pas que l’on méprise le reste.
Pour finir, permets-moi d’analyser ton dernier paragraphe. Tu rappelles tout d’abord que le corps du jury était constitué de professionnel. C’est factuel. Tu utilises ensuite la locution conjonctive « aussi » qui, dans le contexte de ta phrase ne va pas sans exprimer une voie de conséquence vers ta deuxième phrase qui est, je cite, « j’ai trouvé leurs décisions très juste ». Paraphrasons, le jury est constitué de professionnels, donc je trouve qu’ils prennent de bonnes décisions.
Cela ne laisse pas beaucoup de place à ta propre pensée. As-tu seulement un avis ou bien profites-tu systématiquement de celui que les « professionnels » mettent à ta disposition ?
Je te laisse réfléchir à tout ça et, en attendant ta réponse, je vais aller regarder « Mulholland Drive » suivi de « Scott Pilgrim vs the World ». Je ne me sentirai pas méprisable pour autant.
Cordialement,
Loup.
Si je puis me permettre, je souhaiterais soulever une question : parlons-nous de films amateurs low-cost, ou bien de films d’auteurs au budget un peu plus conséquent, avec une véritable équipe de proffessionnels derrière ?
Bien le Bonjour Loup,
Je viens tout juste de finir de lire ton remarquable commentaire, et je suis à peu près d’accord avec toi, cependant je te trouve particulièrement prétentieux, tes arguments tenaient la route, mais je suppose que tu n’es plus en 2nde, les démonstrations scolaires et utilisations de mots « complexes » faisant remarquer au prof que tu en connais, c’est fini.
Prends ça plus comme un conseil qu’une critique.
Après tout, « toute critique est un conseil ». (Philosophie de comptoir, je sais)
Si non, j’ai vraiment adoré « Ainsi parlait Jésus » et « Josiane », mais je ne suis pas en mesure de comparer et critiquer l’avis du jury car je n’ai pas de point de comparaison étant donné que je n’ai vu que très peu des films en course.
Retours en images sur les Rencontres Ciné en herbe de Montluçon : http://www.clermont-filmfest.com/index.php?m=255
Si je peux me permettre de donner mon avis, j’ai été sidérée de voir que des lycées qui reçoivent des financements et autres aides les utilisent pour produire ce genre de choses…
Il y avait du bon et du mauvais, bien entendu, mais surtout du mauvais, selon moi… et je trouve que les films qui ont été primés sont ceux qui le méritaient, dans l’ensemble.
Dans la plupart des productions, les scénarios étaient certes très narratifs mais plats, il n’y avait aucun effort apparent ni sur la mise en scène, ni sur l’esthétique, qui sont quand même des éléments importants.
Et peut être que, justement, ne pas prendre le public pour des abrutis à qui on doit balancer du rêve à longueur de journée pour mieux le divertir serait une bonne chose, sachant que les capacités de réflexion des individus se rapprochent de plus en plus de celles d’un cucurbitacée, à force de tout vouloir simplifier et enjoliver…
Rêver, d’accord, mais bannir complètement la réflexion… les gens ont le bulbe rabougri, à force.
A la lecture des différents messages, il me semble important de rappeler qu’au delà d’une finalité narrative ou esthétique, c’est la question de la création qu’il s’agit de poser. Pour reprendre le concept Kantien de « finalité sans fin », je crois que ce qui a manqué à l’ensemble des productions fût ce pouvoir d’évocation, cette capacité à dépasser le simple récit didactique d’évènements pour atteindre une certaine forme d’homogénéité artistique. Il y avait comme une sorte d’enfermement, de repli sur soi dans les films proposés alors que l’art dans son essence n’est qu’ouverture. il me semble que penser en terme de fin est un écueil à ne pas commettre et que cette dialectique aboutit à des jugements erronés. En ce sens il n’y avait pas plus de réflexion esthétique dans massacre à la pellicule que dans certaines productions qualifiées d’essentiellement narratives et inversement…Il s’agit ici, de ne plus dissocier la forme et le fond afin de cerner complètement la faiblesse des films de cette année. En effet les critiques sur les films présents peuvent se résumer succinctement en deux points : d’un côté, certains ont crus que le cinéma était une simple accumulation de faits narratifs (essentiellement les productions du Lem) s’affranchissant de toute réflexion esthétique, de l’autre il a semblé bon de nier le principe même de l’art qui est la créativité en livrant des films prétendument intelligent autour d’une recherche artistique inexistante (les films de Clermont en particulier). Mais cette dichotomie ne tient que si l’on maintient le hiatus entre le fond et la forme, or n’en déplaise à certains l’art est un tout indivisible que l’on doit aborder de façon exhaustive. C’est cette conception de l’œuvre artistique qui a fait défaut aux différents participants. Si bien que, que ce soit dans massacre à la pellicule ou dans cette histoire sur les autruches ou celle sur la piscine le problème n’est pas dans la distinction entre le fond et la forme mais bien dans un manque de réflexion sur ce que doit être la création. Je n’ai pas de réponse sur ce sujet (peut-être la quête d’une vie pour l’artiste…) mais je crois que cette question dans une certaine mesure est rhétorique, et que le fait même de la poser permet d’y répondre déjà à moitié puisque l’art est intrinsèquement un questionnement. Finalement les films se valaient et c’est la prétention qui a dû départagée les élèves, certains en avaient trop, d’autres surement pas assez. Les films étaient-ils bons ou mauvais? la question n’est pas là. Ce sont des premières compositions qui méritent un certain respect. Mais au-delà de tout jugement qualitatif il m’a semblé percevoir un manque assez conséquent de questionnement sur l’art qui est à la base de la création. Il ne s’agit pas ici d’apposer un jugement péremptoire sur des productions qui à beaucoup de niveaux possèdent leurs qualités mais simplement d’essayer d’égaliser et d’homogénéiser les critiques qui ont pues être formulées maladroitement.
Bravo à tous pour votre investissement.